Le réseau international PlumpyField du Groupe Nutriset compte à ce jour 11 partenaires sur 4 continents. La crise sanitaire oblige à repenser les outils de collaboration, à renforcer d'avantage la sous-traitance locale et également à répondre aux grandes questions sur nos échanges au quotidien.
Questions à Faustine Lescanne-Malo, Directrice PlumpyField
Comment la crise a-t-elle impacté le travail des partenaires du réseau PlumpyField ?
Le réseau PlumpyField compte à ce jour 11 partenaires sur 4 continents différents. Nous travaillons avec eux au quotidien pour s’assurer qu’ils puissent répondre, dans les temps, aux besoins des populations avec des produits de qualité. Ce sont plus de 40 personnes, dans le Groupe Nutriset, qui opèrent avec eux, entre autres, sur la qualité, la production, le commercial ou encore la R&D.
Si l’essentiel de l’activité se fait à distance, de nombreux projets nécessitent des déplacements sur place.
"Pour faire face à cette situation sans précédent, nous avons mis en place un plan de continuité des services en direction de nos partenaires pour s’assurer que tous pourraient continuer à produire et répondre aux besoins grandissants."
Puis nous avons dû reprioriser certains projets de développement industriel ou de développement de nouvelles formules, en fonction de nos capacités à le faire à distance et en tenant compte des nouvelles priorités de nos partenaires. Tout ce travail a été fait en collaboration avec tous les partenaires afin de s’assurer que cette nouvelle organisation réponde à leurs besoins à court et moyen terme.
Cependant, nous avions des urgences fortes qui ne pouvaient pas être décalées, par exemple : certaines entreprises en construction avaient besoin de valider l’ensemble de leur process pour pouvoir démarrer leur activité. Nous avons dû alors trouver des solutions nouvelles pour travailler à distance, que ce soit pour suivre un process de production ou former des équipes. Nous devions être comme présents chez eux, mais à distance.
Quels sont les effets de la pandémie dans les pays où les membres du réseau sont présents ?
Pour l’instant nous voyons que la crise sanitaire impacte moins fortement les pays où se trouvent nos partenaires, cependant nous nous préparons tous à évoluer dans un environnement plus compliqué : comment s’assurer de la sécurité de nos collaborateurs, comment prévoir des possibles ruptures d’approvisionnement chez nos fournisseurs, comment continuer à livrer si les frontières se ferment ou comment, encore, répondre aux besoins qui, nous le savons, vont fortement augmenter (lire aussi "COVID-19 : Face à l’urgence nous sommes prêts")
Ce sont sur ce type de questions que nous avons travaillé ensemble.
"Si certaines usines ont dû fermer complètement ou partiellement par restriction de leur gouvernement, les membres de PlumpyField ont réussi, dans l’ensemble, à pouvoir continuer de fonctionner et à ne pas créer de ruptures de stocks dans l’approvisionnement des programmes de terrain."
Cependant nous continuons à rester sur nos gardes et travaillons, par exemple, en collaboration avec nos clients pour les assurer qu’ils auront toujours les produits dont les enfants ont besoin grâce à la collaboration entre tous les membres du réseau.
Encore plus qu’au quotidien, nous voyons que dans ces périodes de crises le réseau est une force pour tous, entreprises, clients et bénéficiaires.
Quel sera l’impact de la crise dans votre façon de travailler avec les membres de PlumpyField, selon vous ?
La crise va avoir un impact fort sur nos façons de travailler.
Actuellement, nous comptabilisions près de 500 jours de déplacements par an pour l’ensemble des équipes. Des missions obligatoires pour être efficace, à la fois dans notre connaissance de l’environnement de travail de nos partenaires, de leurs industries ainsi que dans la relation de collègues que nous créons à chaque mission. Cependant, utilisons cette situation inédite pour faire évoluer nos modes de travail avec les partenaires, en optimisant notre temps sur place mais également et surtout en développant de nouveaux outils de partage, de nouvelles relations avec les sous-traitants locaux ou encore en faisant évoluer nos échanges de tous les jours.
"Il nous faut donc repenser nos outils de collaboration, travailler de façon plus long termiste avec des sous-traitant techniques locaux, mais également répondre aux grandes questions sur nos échanges au quotidien."
Etre présent dans le quotidien de nos partenaires à distance est un grand challenge et la crise actuelle va nous permettre de trouver des solutions pour faire évoluer notre collaboration demain.